I.1 Origines et organisations pré-existantes

Le Havre, Arch. mun, 1Fi351

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Quibangua et intérieur d'un comptoir européen sur la côte d'Angola en Afrique,
gravure extraite du Voyage a la côte occidentale d'Afrique fait dans les années 1786 et 1787
L. Degranpré Paris : Dentu, 1801
Caen, Archives départementales du Calvados bh/8/12859/1-028
© AD14

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Les Normands accostent dès le 16e siècle sur les côtes brésiliennes pour acheter du bois de braise – une essence permettant la production d’une teinte rouge –, qui donnera son nom au pays, le Brésil. Certains s’installent même définitivement pour devenir interprètes et sont surnommés « truchements normands », car après quelques années, ils ne se différencient plus de leurs hôtes autochtones.

Décor de façade: coupe et export du bois de braise
Rouen, vers 1550
Bois, Panneau de droite 224x53.5cm et panneau de gauche 170x54 cm,
Rouen, musée des Antiquités, inv.140.1 (D)
(c) Réunion des Musées Métropolitains, Rouen Normandie,
Cliché Y. DESLANDES.

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Alors que la construction navale a connu une révolution à la fin du Moyen Âge avec l’apparition des caravelles adaptées aux longs voyages océaniques, les instruments de navigation restent empreints des techniques médiévales. En témoigne cet astrolabe-quadrant.

Astrolabe-quadrant et son étui, dits "de Béthencourt"
Rouen?, 13e-14e siècle
Cuivre et Cuir, 17x17 cm
Rouen, musée des Antiquités, inv. 919.
(c) Réunion des Musées Métropolitains, Rouen Normandie,
Cliché Y. DESLANDES.

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Cette carte de l'Afrique a été publiée en 1644 à Amsterdam par les cartographes Henricus Hondius et Jan Jansson. Elle mentionne le long des côtes africaines, les principaux lieux qui deviendront comptoirs, rades ou sites de traite européens dès la seconde moitié du 17e siècle. Elle montre aussi la profonde méconnaissance des Occidentaux de l'intérieur des terres du continent africain en dehors des sites fluviaux, laissant place à un imaginaire peuplé d'amazones et d'or.

Notice : © Château des ducs de Bretagne – Musée d’histoire de Nantes

HONDIUS, Henricus (1597– 1651), cartographe et JANSSON, Jan (1588 - 1664), imprimeur Africae nova tabula
Vers 1644
Papier (Gravure, rehaut, Aquarelle), 40,3 x 53,7 cm Château des ducs de Bretagne – Musée d’histoire de Nantes, inv. 927.10.1
Don fait au musée des Salorges
Crédit photo : © Château des ducs de Bretagne – Musée d’histoire de Nantes

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VAN LINSCHOTEN, Jan Huyghen,
Histoire de la navigation de Jean Hugues Linschot Hollandois,
Le Havre Bibl. mun., RM 761

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Après l’exploration du golfe du Saint-Laurent par le Dieppois Thomas Aubert en 1508, Giovanni da Verrazzano, financé par des armateurs rouennais, atteint la Nouvelle-Angoulême (future New York) en 1524, ouvrant ainsi la voie à une colonisation progressive du territoire de la Nouvelle-France au 17e siècle. Certains colonisent aussi l’intérieur des terres en empruntant les voies navigables, comme René-Robert Cavelier de La Salle (1643-1687), autrefois considéré comme découvreur du Mississippi et fondateur de la Louisiane. Les Normands sont actifs notamment dans la pêche à la morue et le commerce des peaux de castors, sous l’égide de la Compagnie de Rouen ; des jeunes filles sont également envoyées en Nouvelle-France pour permettre d’y fonder une colonie.

Mocassins dits "de Le Couteulx"
Québec (Nouvelle-France), 18e siècle
Cuir, piquants de porc-épic, 24x10 cm,
Rouen, muséum d'Histoire naturelle, inv. ETHN. 180705027.
(c) Réunion des Musées Métropolitains, Rouen Normandie, Cliché. Y.DESLANDES.

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Ce manuscrit appartenait à Mak Masalidhu Muhammad, un esclave d'origine africaine mort lors d'une insurrection au Brésil. Il fut prélevé sur son corps. Malgré son échec, la révolte des esclaves musulmans à Salvador de Bahia en 1835 contribua à relancer le débat sur l'abolition de l'esclavage au Brésil. Ce manuscrit appartiendrait à l’un des insurgés.

Cartouche comprenant quatre fois l’invocation « yā Muhammad e yā-Allāh », dans Livre trouvé dans la poche d’un noir africain mort lors de l’insurrection qui éclata dans la nuit du 25 janvier 1835 à Bahia,
Bib. Le Havre Ms 556

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Le portrait de Tati, tiré d’un dessin « d’après nature », donne à voir un homme de pouvoir devant une rade où relâchent plusieurs navires européens. Il vient de quitter sa propriété, dite « petite-terre ». Il s’apprête à rejoindre le, le temps d’une transaction le comptoir éphémère appelé Quibanga.

G.P., del., N. COURBE,
sculp. Tati, surnommé Desponts, courtier de Malembe, venant de sa petite-terre, en hamac,
gravure extraite du Voyage a la côte occidentale d'Afrique fait dans les années 1786 et 1787 de L. Degranpré
Paris : Dentu, 1801,
Livre imprimé, 20x12cm (format fermé)
Archives départementales du Calvados, cote bh/8/12859/1-028
© AD14

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Les grandes puissances occidentales ne cessent de conquérir les territoires du "Nouveau Monde" depuis sa "découverte". Dans cette scène idyllique, le capitaine, drapeau blanc en main, saisit le calumet de la paix que lui offre le chef amérindien. Les Européens apportent un baril et des ustensiles tandis que le fusil suscite la curiosité.


Anonyme
Les Européens débarquant en Amérique
Début du XVIIIe siècle
Huile sur toile, 68x40 cm
Bordeaux, musée d'Aquitaine, legs Chatillon, inv. 2003.4.18

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Les grandes puissances occidentales affirment leur domination sur le "Nouveau Monde" en décimant les populations autochtones, et constituent de vastes empires coloniaux rivaux. La légende indique les possessions anglaises, espagnoles, françaises et hollandaises.

Père Vincenzo Maria Coronelli (1650-1718), corrigé par Tillemon
Archipelague du Mexique
Paris, 1688, J.B Nolin éditeur
Gravure aquarellée, 51x67 cm
Bordeaux, musée d’Aquitaine, legs Chatillon, inv. 2003.4.43

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Cette carte est l'une des plus anciennes représentations de l'île de la Guadeloupe. Comme l'indique le cartouche, l'île est colonisée par les Français en 1634 (en réalité le 28 juin 1635) au détriment des populations Caraïbes autochtones éliminées dès 1640.

Jean Boisseau (16.. – 1657 ?)
Description de l’Isle de Gadeloupe
Avant 1643
Gravure aquarellée, 42x53 cm
Bordeaux, musée d’Aquitaine, legs Chatillon, inv. 2003.4.63

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M. Bonne, ingénieur-hydrographe de la Marine,
Carte de l'Isle de Saint Domingue, une des Grandes Antilles, Colonie Françoise et Espagnole, s.l.,
XVIIIe siècle
Le Havre, Arch. mun, 1Fi351

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Les grandes puissances occidentales affirment leur domination sur le "Nouveau Monde" en décimant les populations autochtones, et constituent de vastes empires coloniaux rivaux. La légende indique les possessions anglaises, espagnoles, françaises et hollandaises.

Père Vincenzo Maria Coronelli (1650-1718), corrigé par Tillemon
Archipelague du Mexique Paris, 1688, J.B Nolin éditeur
Gravure aquarellée, 51x67 cm Bordeaux, musée d’Aquitaine, legs Chatillon, inv. 2003.4.43